Si vous avez passé la cinquantaine, vous dormez probablement moins qu'à vos 30 ans. Un phénomène normal mais qui ne remet pas en cause l'importance du sommeil, pour rester en bonne santé. Selon une étude, des chercheurs de l'INSERM et de l'université Paris Cité, en collaboration avec l'University College London, ont découvert une association robuste entre les courtes nuits de sommeil et un risque de développer plusieurs maladies chroniques. Pour arriver à ce constat, les chercheurs ont analysé le sommeil de 7.000 britanniques, pendant 35 ans.
Ainsi, passé 50 ans, dormir seulement 5 heures par nuit, ou moins, augmente de 20% le risque de développer une première maladie chronique. Et ce, même si vous avez été en parfaite santé avant. Pire, ces nuits trop courtes augmentent aussi de 30 à 40% l'apparition d'une deuxième maladie chronique comme le diabète, certains cancers, ou encore de l'arthrose.
Une sieste ne suffit pas à corriger le tir
Les nuits abrégées entravent le bon fonctionnement du corps explique les scientifiques. "De nombreux processus de notre corps suivent une horloge de 24 heures. Pendant la nuit, on voit que la pression artérielle diminue, un nettoyage au niveau du cerveau qui permet d'évacuer les différentes toxines accumulées pendant la journée. Puis il y a d'autres phénomènes, au niveau de la production des hormones. Ces systèmes sont entravés à cause de nuits trop courtes. Cela peut entraîner la survenue de maladies chroniques", assure Séverine Sabia, épidémiologiste à l'INSERM et responsable de l'étude.
Les siestes en journée ne permettent donc pas de réduire les risques. La scientifique souhaiterait que le sommeil soit tout aussi plébiscité que le bien manger ou l'activité physique. Pour rester en bonne santé il est recommandé de dormir au moins 7 heures par nuit.