Alors que l'épilepsie touche 1 % de la population française et représente la deuxième maladie neurologique la plus courante après la migraine, la Haute autorité de santé, en collaboration avec l'Assurance maladie, publie un guide sur le parcours de santé des personnes malades. L'objectif final est évidemment d'améliorer leur qualité de vie et d'améliorer le diagnostic encore mal appréhendé. Il s'agit d'adapter le parcours de soins en fonction de la gravité de l'épilepsie. Trois niveaux de prise en charge ont été définis.
Des troubles associés pris en charge
Le premier concerne les cas les plus simples, avec un suivi assuré par le médecin généraliste en lien avec un neurologue. Au deuxième niveau, un neurologue doit confirmer le diagnostic, rechercher des comorbidités et mettre en place, le cas échéant, un traitement. Enfin, le troisième niveau permettra, en cas de résistance aux médicaments, d'être suivis dans des centres ultra spécialisés en épilepsie. Par ailleurs, une prise en charge plus globale est prévue pour les troubles causés par les crises.
"Un kinésithérapeute, neuropsychologue, psychologue… Cela concerne toutes les professions qui peuvent aider le patient dans ses troubles associés, comme les troubles de la mémoire et les troubles de la concentration et dans le parcours de santé. Ils vont être pris en charge et ça va permettre justement un meilleur accompagnement du patient", détaille Christophe Lucas, président d'Épilepsie France. Le spécialiste déplore toutefois le manque de soignants. Il n'y a que 350 neurologues spécialistes de l'épilepsie en France.