À quoi doivent s'attendre les patients pour ce "vendredi noir" ? Les médecins libéraux sont appelés à la grève reconductible, à l'occasion de l'examen au Sénat de la proposition de loi Valletoux. Une loi controversée dans le secteur puisqu'elle propose de réguler l'installation des libéraux dans les déserts médicaux ou encore de faire des gardes et de travailler les week-ends. Les douze syndicats se sont unis pour cette mobilisation qui s'annonce très suivie parmi les plus de 80.000 libéraux qui exercent en France.
>> LIRE AUSSI - Appel de 1.200 soignants dans une tribune : «L'hôpital public est à bout de souffle», souligne Bruno Mégarbane
"On démontrera que notre rôle est quand même important"
Il sera donc très difficile de trouver un cabinet de médecin ouvert. Conséquence : il va falloir se tourner vers le Samu, prévient Philippe Cuq, porte-parole des douze syndicats et collectifs de médecins qui appellent à la grève. "Les consultations sont déprogrammées, les interventions sont déprogrammées, les actes techniques sont déprogrammés. Les urgences seront transférées à l'hôpital public avec la problématique de l'hôpital public que l'on connait aujourd'hui et des urgences saturées. On démontrera que notre rôle est quand même important", déclare-t-il.
Le porte-parole annonce une mobilisation très forte des médecins syndiqués ou non parmi les plus de 80.000 libéraux qui assurent environ deux millions de consultations chaque jour. L'année dernière, le mouvement avait duré plusieurs semaines avant de se solder par un échec des négociations. Les médecins attendent une revalorisation des tarifs : chez le généraliste, par exemple, le prix de la consultation doit passer à 26,50 euros au premier novembre. Insuffisant pour les grévistes, qui réclament 30 euros voir 50 euros pour certains syndicats.