Ce vendredi 13 octobre marquera une nouvelle journée de grève en France. Après un début d'année 2023 où les cortèges s'étaient multipliés pour s'opposer à la réforme des retraites et à la vie chère, les syndicats comptent bien revenir sur le devant de la scène vendredi. Parmi les manifestants, les médecins libéraux seront nombreux. Les 12 syndicats représentatifs de la profession ont appelé à la grève reconductible dès le 13 octobre, juste avant que de nouvelles négociations tarifaires soient au programme et l'arrivée de l'examen au Sénat d'une proposition de loi, qui exaspère bon nombre de praticiens.
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Démontrer l'importance du rôle des médecins libéraux
La médecine libérale "va s'arrêter pour donner un signal fort aux pouvoirs publics", ont prévenu les syndicats. Conséquence : beaucoup de patients risquent de se retrouver face à des portes de cabinets fermées. Et ça ne sera pas sans conséquences, prévient Philippe Cuq, porte-parole des 12 syndicats et collectifs de médecins qui appellent à la grève.
"Les consultations sont déprogrammées, les interventions sont déprogrammées, les actes techniques sont déprogrammés... Les urgences seront transférées à l'hôpital public. Mais avec la problématique de l'hôpital public aujourd'hui et des services d'urgences qui seront saturés, on démontrera que notre rôle est quand même important", souligne le porte-parole au micro d'Europe 1.
Une mobilisation suivie
Philippe Cuq annonce une mobilisation très importante des médecins - syndiqués ou non - parmi les plus de 80.000 libéraux qui assurent environ deux millions de consultations chaque jour. Des consultations qui risquent d'être annulées jusqu'à nouvel ordre alors que déjà l'année dernière, le mouvement avait duré plusieurs semaines.
Parmi les attentes des professionnels : une revalorisation des tarifs. Chez le généraliste, elle passera à 26.50 euros par consultation au 1er novembre. Insuffisant pour les grévistes qui réclament minimum 30 euros, voire 50 euros pour certains syndicats.