Covid-19, bronchiolite, grippe… Cet hiver, les épidémies se multiplient et ébranlent encore un peu plus les services hospitaliers, déjà confrontés aux sous-effectifs et au manque de moyens. Une situation critique, de l'aveu même du ministre de la Santé, François Braun. D'autant que les services de secours sont de plus en plus sollicités à l'approche des fêtes. Le Samu note une hausse de 30 à 40% du nombre d'appels ces derniers jours.
"55% d'activité de plus par rapport au mois de décembre"
Une réalité intenable pour le docteur Marc Noizet, président du syndicat Samu-Urgences de France. "Nos plateformes de régulation au centre 15 et dans les SAS (services d'accès aux soins) sont sursollicités avec 55% d'activité de plus par rapport au mois de décembre 2021". Le médecin déplore un "encombrement" qui n'a "jamais été aussi important", spécialement pour les "patients brancards qui reste 12, 24, 36, 48 heures voire plus avant qu'on leur trouve un lit d'hospitalisation".
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Devant ce constat, le docteur Noizet appelle l'État à l'action. "On réclame un sursaut national avec une prise de décision claire de notre ministère". Et de fournir quelques proposition : "Par exemple, permettre la mobilisation de personnels pour renforcer les services des urgences, pour renforcer les services de soins et ouvrir des lits en mobilisant des personnels qui, aujourd'hui, sont moins sollicités". Enfin, le médecin réclame le déclenchement d'un "plan blanc national" qui permettrait à l'État de déployer des "moyens d'exception".