Une bon remède pour décharger les médecins de ville et leur permettre de prendre davantage de patients ? Emmanuel Macron devrait confirmer mardi la création de 4.000 postes d'assistants médicaux, à mi-chemin entre la secrétaire et l'infirmière, dans le cadre de son plan de réforme du système de santé, dévoilé dans l'après-midi.
"Diminuer les tâches non directement médicales". Ces assistants médicaux auront pour mission de prendre en charge certains actes médicaux et administratifs afin de libérer du temps de consultation médical. "Il s'agit de diminuer les tâches non directement médicales du médecin généraliste", précise Jacques Battistoni, président du syndicat de médecins MG France. "Par exemple, il pourra accueillir le patient, l'interroger sur les motifs de sa consultation, remplir avec lui le dossier médical sur ses antécédents, lui prendre sa tension, relever son poids et procéder au règlement", détaille-t-il.
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Pallier le manque de médecins. Selon Jacques Battistoni, cela permettrait aussi de pallier le manque de médecins dans certaines régions. "Aujourd'hui, dans beaucoup d'endroits, si l'un des trois médecins de la commune part à la retraite, il n'est pas toujours remplacé", assure le président du syndicat de médecins MG France. "L'assistant médical, c'est une solution. A deux, ces médecins vont réussir à pouvoir faire ce qu'ils faisaient à trois auparavant".
Selon lui, il est nécessaire d'embaucher un assistant pour deux médecins généralistes, soit 20.000 assistants médicaux, "pour un coût estimé à un milliard d'euros". L'Elysée, qui prévoirait d'aider seulement les praticiens exerçant en groupe ou au sein d'une équipe de soins, table sur un financement dès 2019.