"Un petit pas pour l'homme, mais un grand pas pour l'humanité." Ces quelques mots figurent parmi les plus célèbres de l'Histoire, mais la personnalité de celui qui les a prononcés est quant à elle restée un mystère. Pourquoi Neil Armstrong, et pas un autre astronaute, a-t-il pu fouler la Lune, le 21 juillet 1969 ? Autour de Wendy Bouchard, les spécialistes de l'espace ont répondu à cette question, jeudi.
À l'occasion de la sortie le 17 octobre du nouveau film de Damien Chazelle, First Man : le premier homme sur la Lune, dont Europe 1 est partenaire, la station propose une programmation spéciale le jeudi 11 octobre. Entre interviews et reportages, retour sur la mission Apollo XI qui a tenu en haleine le monde entier.
"Calme et imperturbable". "Dans la sélection qui était a été faite en finale - la Nasa a choisi Armstrong parmi plusieurs astronautes concurrents - sur le premier équipage qui allait sur la Lune, on a regardé comment ils se comportaient pendant l'entraînement", retrace Michel Tognini, ancien astronaute et directeur du Centre européen des astronautes à Cologne. Et la valeur qui ressort beaucoup de Neil Armstrong, c'est qu'il était extrêmement calme, imperturbable. Quand il s'éjecte sur le simulateur du LEM (modèle lunaire, utilisé pour reproduire les conditions sur place, NDLR) par exemple, il range ses affaires et rentre à la maison comme si de rien n'était."
"Je comprends la Nasa qui a choisi Neil Armstrong, parce qu'il avait le maximum de sang-froid et il arrivait à cacher ses émotions", analyse Michel Tognini. "Dans le film, on voit bien qu'il les cache même trop. Le jour où il part sur la Lune, il doit dire au revoir à ses enfants. Sa femme lui dit 'tu dois leur parler' et il ne leur parle pas, parce qu'il a du mal à communiquer."
>> De 9h à 11h, c’est le tour de la question avec Wendy Bouchard. Retrouvez le replay de l’émission ici
Entraînement la semaine, barbecue le week-end. Cette difficulté à communiquer l'a conduit à "s'occuper assez peu de ses enfants", rappelle Alain Cirou, spécialiste espace d'Europe 1, qui parle d'un astronaute "aux deux vies" : "L'homme part s'entraîner et quand il revient le week-end, il est normal, il boit un coup, il fait un barbecue avec ses copains." Loin, très loin, de la Lune et d'une trace indélébile qu'il a laissé dans l'Histoire en compagnie des autres membres de la mission, Buzz Aldrin et Michael Collins.