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Braqueur libéré : la riposte des magistrats

Europe1.fr (avec agences) - Mis à jour le . 1 min
© MAXPPP

Ils se défendent des accusations de laxisme formulées par les syndicats de police.

Mis en examen jeudi pour l'attaque à main armée du casino d'Uriage-les-Bains et pour tentative d'homicide visant des policiers, Moncif Ghabour a été remis en liberté sous contrôle judiciaire strict. Une décision qui a provoqué l’indignation des syndicats de policiers et l’incompréhension de Nicolas Sarkozy, réanimant les vieilles tensions entre forces de l’ordre et magistrats.

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"Le gouvernement et certains syndicats de policiers tentent de faire croire que les magistrats, par leur laxisme, sont responsables de la hausse de la délinquance et de l'insécurité en France. Cela s'inscrit dans une vaine recherche de boucs émissaires", a dénoncé l'Union syndicale des magistrats (USM), le principal syndicat du secteur.

Une déclaration qui fait office de réponse aux vives critiques venant des syndicats de policiers. Ces derniers ont exprimé jeudi leur très vive indignation", se déclarant "consterné" et "indigné".

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"Deux poids, deux mesures"

Le principal syndicat de magistrats français réplique que le juge des libertés de Grenoble n'a fait que son travail d'appréciation du dossier et qu'un placement en détention n'est pas la récompense d'un travail policier. La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a répliqué en "invitant" le parquet a faire appel de la décision.

"Il y a deux poids, deux mesures au gouvernement. Pour Eric Woerth, on insiste constamment sur la présomption d'innocence, mais pour les suspects de Grenoble, ils devraient être systématiquement incarcérés ab initio", a poursuivi le président de l'USM, Christophe Régnard.

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"Contreproductif dans la lutte contre la délinquance"

"Tenter de diviser entre elles les institutions de la République est le symptôme d'un grave affaiblissement de l'autorité de l'Etat, forcément contreproductif dans la lutte contre la délinquance", argumente l’USM.

Entre les organes de l’Etat, le président de la République semble avoir déjà pris parti, puisqu’il a déclaré vendredi penser "aux policiers qui se sont donné tant de mal pour retrouver ce délinquant. C'est bien difficilement compréhensible qu'on le remette en liberté dans ces conditions".