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Ces salariés qui refusent un arrêt maladie

Europe1 .fr avec Laure Dautriche - Mis à jour le . 1 min
De plus en plus de personnes refusent l'arrêt maladie que leur médecin veut leur prescrire.
De plus en plus de personnes refusent l'arrêt maladie que leur médecin veut leur prescrire. © MAXPPP

De plus en plus de médecins voient leurs prescriptions d’arrêt de travail refusées.

En ce moment on parle beaucoup des arrêts-maladie. Récemment, le gouvernement a proposé d'instaurer un quatrième jour de carence pour les salariés du privé. Il stigmatise aussi les fraudeurs pour faire face aux abus de certains salariés concernant les arrêts maladie. Et pourtant, certains salariés refusent de prendre des jours de congés prescrits par leur médecin.

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Peur du chômage

Peur du chômage, de perdre son emploi et des conséquences financières de l'arrêt, les médecins généralistes voient de plus en plus de salariés dans ces situations défiler dans leur cabinet. Et cela concerne une catégorie de population très large.

Véronique est secrétaire dans un cabinet de syndic. Elle vit seule avec 4 enfants et gagne 1100 euros par mois. Quand elle se rend chez son médecin pour lui parler de ses malaises à répétition et de ses chutes de tension, il lui impose immédiatement un arrêt maladie d'une semaine. Mais Véronique refuse tout net.

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"Tant que je marche j’y vais"

"Non, Non, Non. Je lui ai dit non. Il me demande pourquoi, je lui réponds que je ne peux pas me permettre de m’arrêter. Je tiens encore debout, je marche. Tant que je marche, j’y vais. Tout simplement parce que j’ai des enfants à nourrir. Parce que le manque de salaire, de nourriture dans le frigo. Ce sont les premières choses qui me passent par l’esprit", explique Véronique au micro d'Europe 1.

"Une semaine d'arrêt, c'est 300 euros de moins à la fin du mois", martèle Véronique. Et des cas comme elle, son médecin, le Dr Jean-Paul Hamon, en voit passer presque tous les jours. "La faute à la crise" dit-il.

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"On voit aussi des cadres"

"On voit les gens avec un emploi particulièrement précaire mais on voit aussi des cadres qui ont des objectifs à tenir pour garder leur travail. On voit le chômage qui augmente et il n’y a pas besoin de beaucoup de pression pour que les gens se la mettent eux-mêmes", constate Jean-Paul Hamon.

Et face aux patients qui refusent l'arrêt maladie, raconte ce médecin, "je suis souvent obligé d'insister. Et certains malades acceptent seulement l'arrêt au bout de 3 ou 4 rendez-vous".