Christian Dior a décidé de maintenir son défilé de prêt-à-porter prévu vendredi, malgré le licenciement de son créateur vedette John Galliano, accusé d'avoir proféré des injures antisémites dans un bar parisien. "Le défilé est maintenu", a dit mercredi une porte-parole de la maison de couture. "Les invitations ont été envoyées et le placement n'a pas été modifié. Personne ne nous a dit qu'il ne comptait pas venir".
Cette affaire a jeté une ombre sur la semaine parisienne de présentation des collections de prêt-à-porter automne-hiver 2011-2012, qui s'est ouverte mardi. Pour les invités du défilé Dior de vendredi, dont le coût est estimé à plusieurs millions d'euros, il pourrait toutefois être gênant d'applaudir, comme le veut la tradition, les créations d'un homme menacé d'un procès en correctionnelle.
Le couturier britannique, à la tête de la création chez Dior depuis 1996, a été interrogé lundi par la police et confronté aux personnes l'accusant d'avoir proféré des injures antisémites jeudi dernier dans un bar du quartier du Marais à Paris.