En décembre 2023, l'objectif de la réforme de la loi pour le plein emploi est claire : pousser les allocataires à retrouver un emploi avec 15 heures d'activité obligatoire pour avoir droit au RSA. Un an après, l'idée semble fonctionner. À Marseille, par exemple, le nombre de bénéficiaires du RSA a baissé de 9 % dans les arrondissements pilotes.
"On n'oblige pas les gens, c'est juste pour sortir un petit peu la tête de l'eau"
Christophe, 53 ans, était au RSA depuis deux ans déjà lorsqu'il a su qu'il allait devoir faire 15 heures d'activité par semaine. Une réforme qui l'avait beaucoup inquiété. "Qu'est-ce qu'on va faire ? On va peut-être nous diminuer le RSA", se questionnait le cinquantenaire.
En quatre mois à peine, il a pu mettre sur pied un nouveau projet professionnel. Il commence à l'automne une formation. Aujourd'hui, Christophe est convaincu par l'utilité de ces 15 heures d'activité. "On n'oblige pas les gens, c'est juste pour sortir un petit peu la tête de l'eau. Parce que le RSA, c'est bien beau, ça fait manger, ça paye peu, mais surtout ça donne envie de sortir de ce système", livre-t-il au micro d'Europe 1.
Pour Sabine Bernasconi, chargée de l'insertion sociale au département des Bouches-du-Rhône, ce nouveau format du RSA redonne confiance aux bénéficiaires. "Quand la perspective de retour à l'emploi est visible et tangible, je pense que les riches espoirs et de motivation pour la personne qui s'engage dans le parcours", explique-t-elle. À Marseille, sur les 2.500 personnes engagées dans ce test, plus d'une sur deux est désormais en retour vers l'emploi.