L’entourage de Jean Castex est formel : la place du Premier Ministre, samedi, était à Nantes. "Il doit être là où il y a de l’émotion", affirme-t-on à Matignon. Dès l’annonce de l’incendie de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul samedi matin, le Premier ministre a donc bousculé son agenda pour se rendre au plus vite sur le parvis.
"L’abandon des territoires, c’est l’une des raisons du mouvement des gilets jaunes"
Il a apporté son soutien aux pompiers qui ont combattu les flammes, aux Nantais, choqués, aux catholiques, aux amoureux du patrimoine. À tout le pays en réalité, car Jean Castex campe une méthode depuis maintenant deux semaines : s’afficher au plus près du terrain et écouter les acteurs. Depuis sa nomination, Matignon veut imposer l’image d’un Premier Ministre proche des gens, accessible, disponible.
Au sein de exécutif, certains y voient une manière de recréer de l’unité dans le pays. "L’abandon des territoires au profit d’un parisianisme, c’est l’une des raisons du mouvement des gilets jaunes", théorise un conseiller, avant d’ajouter : "On ne pourra pas réformer si on ne renoue pas la confiance entre les politiques et les Français." En parlant reconstruction, Jean Castex évoquait peut-être autant la cathédrale de Nantes que le lien entre le gouvernement et les Français.