Le petit ami d'une adolescente de 14 ans, retrouvée morte poignardée jeudi matin près de Mâcon, a avoué lui avoir porté les coups fatals dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé devant la presse le procureur de la République de Mâcon, Éric Jallet. Il a expliqué que le corps sans vie de l'adolescente a été retrouvé au petit matin derrière l'école du village par une habitante qui a immédiatement remarqué le couteau encore planté dans le cou de la collégienne.
Trois coups de couteau au niveau du cou
Cette scène est la preuve du degré de violence dont a fait preuve son petit ami, un garçon âgé de 14 ans qui a reconnu les faits en garde à vue, explique le procureur. "Il reconnaît avoir, comme à son habitude depuis quelques jours, convenu d'un rendez-vous avec cette jeune fille, qu'il s'était muni d'un couteau, qu'il avait discuté avec elle, qu'il avait placé ce couteau dans sa manche. Et après avoir discuté quelques instants avec elle, il lui avait porté trois coups de couteau au niveau du cou. Elle avait tenté de fuir. Il l'avait rattrapée, avait tenté de l'étrangler, puis avait porté à nouveau des coups de couteau, laissant le couteau sur place et rentrant chez lui."
"Elle n'était plus comme avant"
À ce stade, l'adolescent n'a pas donné d'explication à son geste. Il a juste dit qu'il voulait tuer quelqu'un, mais sans préciser ce qui avait provoqué son passage à l'acte. En tout cas, les amis de la jeune fille décrivent une relation compliquée entre les deux adolescents et même un garçon toxique qui menait depuis des mois la vie dure à sa petite amie. "Ça faisait un moment qu'elle n'allait pas bien", témoigne Méline, l'une de ses camarades, au micro d'Europe 1.
"À cause d'un garçon qui la manipulait. Il faisait un peu n'importe quoi avec elle, il l'insultait, la faisait sortir la nuit, plein de trucs comme ça. La nuit, ils se rejoignaient, je ne sais pas ce qu'ils faisaient. Mais, en tout cas, il n'était pas très gentil avec elle. Elle avait changé, elle n'était plus comme avant."
L'adolescent va continuer d'être interrogé par les gendarmes. Sa garde à vue peut durer jusqu'à 48 heures et il risque 20 ans de prison.