C'est une "organisation raciste qu'il faut dissoudre", selon Gérald Darmanin. La Ligue de défense noire africaine (LDNA) est dans le viseur du ministre de l'Intérieur. Une procédure de dissolution a été lancée contre l'association après un week-end de tensions dans la commune du Val-de-Reuil, dans l'Eure. Samedi, une trentaine de militants a envahi la mairie, deux portes ont été défoncées, une élue a été bousculée et le maire de la ville Marc-Antoine Jamet a été enfariné par des militants de la LDNA alors qu'il célébrait un mariage. L'édile est encore sous le choc.
"Ils s'en sont pris à une élue"
"Ces gens-là sont venus faire du buzz, de l'image, de la provocation en attaquant une mairie à un moment un peu sacré : le moment des mariages, des cérémonies républicaines." L'édile a été d'ailleurs été particulièrement choqué par l'agression d'une élue aux abords de la mairie. "Ils s'en sont pris à une élue qui cherchait à leur barrer le chemin pour éviter qu'ils ne défoncent la salle des mariages, ce qu'ils ont fait. Ils l'ont molestée et poussée. Elle a des contusions et des hématomes."
Pour le maire, on ne peut pas imaginer de tels événements dans les mairies, qui sont "des lieux d'accueil, de paix, de sérénité". "J'appelle tout le monde à l'apaisement. Il faut que les choses redeviennent calmes à Val-de-Reuil". L'édile a également indiqué au Figaro que la mairie allait porter plainte après le passage de la LDNA dans ses locaux.
Incroyable en 2021. 30 individus racistes et violents menés par un ex-rappeur condamné pour viol envahissent la mairie de @valdereuil_info, rejoints par 70 autres, arrachent la porte de la salle du conseil et bousculent une élue courageuse portant l’écharpe tricolore. pic.twitter.com/x6WRE9CY2G
— Marc-Antoine JAMET (@MA_Jamet) September 11, 2021
La semaine dernière des heurts sont survenus entre des membres des communautés kurde et africaine dans cette ville de l'Eure. L'affrontement, filmé et relayé sur les réseaux sociaux, avait fait réagir la classe politique et notamment Marine Le Pen, qui avait pointé du doigt des "affrontements intercommunaires". Des propos qualifiés de "provocation" lundi par le maire de Val-de-Reuil. "Ce n'est pas une zone de non-droit", avait-t-il alors répondu.