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Thibaut Hue / Crédits photo : RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
À Toulon, dans le Var, SOS Médecins annonce qu'il n'interviendra plus dans un quartier de l'agglomération après l'agression d'un docteur qui sortait d'une consultation à domicile. "On se sent vulnérable" confie le secrétaire général de SOS Médecins. 

SOS Médecin sonne l'alerte. La Fédération pointe du doigt les violences de plus en plus nombreuses dans le cadre de consultation, après qu'un docteur ait été violenté dimanche dans une cité de Toulon. Il a été poursuivi en pleine nuit par plusieurs personnes pour avoir voulu prendre une photo d'un feu de poubelle. SOS Médecins dénonce des violences, le plus souvent physiques, perpétrés par des patients mécontents d'une prise en charge ou d'une ordonnance. La décision a été donc été ferme : les médecins ne se déplaceront plus dans ce quartier de la Toulon jusqu'à nouvel ordre.

Ce quartier avait déjà posé problème explique Serge Smadja, le secrétaire général de SOS médecins, au micro d'Europe 1 : "C'était un endroit où ils avaient déjà refusé d'aller pendant un certain temps, ils y sont retournés, mais avec cette nouvelle agression ça leur fait prendre cette décision", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Des vigiles devant les locaux de SOS Médecins ?

La Fédération évoque "trois agressions", dont une recensée à Auxerre, en décembre dernier. Un médecin avait été frappé par le mari d'une patiente, énervé par le temps d'attente de la prise en charge. "En visite à domicile, on se sent particulièrement vulnérable parce que face à face avec un patient qui devient violent, ça nous met dans une situation difficile", précise Serge Smadja.

Le secrétaire général de SOS Médecins préconise l'installation de caméras de vidéosurveillance dans leurs locaux et la mise en place de dispositif d'alerte portatif. Le recrutement du personnel de sécurité est aussi évoqué. "C'est triste mais la question se pose", regrette-t-il.