Mohamed Abrini, suspect-clé des attaques de Paris et Bruxelles, a été remis lundi et pour une journée aux autorités françaises, a annoncé le parquet fédéral de Belgique, où il est actuellement détenu.
Une audition en vue de sa mise en examen. "Dans le cadre de l'enquête à la suite des attentats à Paris le 13 novembre 2015, Mohamed Abrini a été remis aux autorités judiciaires françaises pour une période de 1 jour", a indiqué le parquet sans plus de précision dans un communiqué succinct.
Selon une source judiciaire à Paris, il a été remis temporairement à la France en vue de sa mise en examen par les juges antiterroristes qui avaient délivré à son encontre un mandat d'arrêt le 24 novembre 2015 notamment pour assassinats en relation avec une entreprise terroriste en bande organisée. Il se trouvait lundi matin dans les locaux du Palais de justice de Paris. Ce transfèrement temporaire entre dans le cadre d'un accord de coopération judiciaire entre la France et la Belgique.
Impliqués dans deux attentats."L'homme au chapeau", comme Abrini a été surnommé après la diffusion d'images de vidéosurveillance enregistrées juste avant l'attentat à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem, est poursuivi pour son rôle présumé dans les attentats de Paris, qui avaient fait 130 morts, et ceux de Bruxelles du 22 mars 2016, qui avaient fait 32 morts. Il est visé par un mandat d'arrêt en France, mais les autorités belges avaient précisé qu'elles ne le remettraient pas dans l'immédiat à leurs homologues français afin de faire progresser l'enquête en Belgique.
Un proche de Salah Abdeslam. Mohamed Abrini, 31 ans, avait été arrêté le 9 avril 2016, et avait reconnu avoir accompagné deux kamikazes à l'aéroport le 22 mars, tandis qu'un troisième djihadiste se faisait exploser dans le métro. Il apparaît également sur les images de vidéosurveillance d'une station-service dans l'Oise, près de Paris, le 11 novembre au soir, à bord de la Clio noire qui servira deux jours plus tard à emmener les kamikazes au Stade de France. Il était en compagnie de Salah Abdeslam, seul membre encore vivant des commandos parisiens.