Deux ans après l'assassinat de Samuel Paty, les rapports montrent que la laïcité n'a jamais été aussi menacée dans les écoles. Le journal Marianne disait même cette semaine que c'est l'indifférence qui avait gagné. Pourtant, aux abords du square Samuel-Paty à Paris, pas d'indifférence, ni d'oubli. Bruno travaille comme lunetier juste à côté du square qui porte depuis un an maintenant le nom de Samuel Paty. Sa mort l'avait beaucoup peiné. "Même pour les mômes, c'est choquant que voir un truc comme ça, c'est dramatique. C'est pour ça, il faut bien marquer le coup pour que ça se reproduise. Ne pas oublier."
"Il a sa place parmi les Hommes importants dans la France"
Rémi est lui un habitué du quartier. Ses deux parents sont professeurs, alors cette commémoration revêt pour lui une importance toute particulière. "Dans mon esprit, il a sa place parmi les Hommes importants dans la France au titre de Grand homme, au titre presque de sacrifié", estime-t-il.
Même son de cloche du côté des lycéens, comme Martin qui ne comprend pas comment on peut avoir l'idée de menacer ou de passer à tabac un professeur. "Il peut y avoir des professeurs qui peuvent être très irrespectueux, mais il y a quand même un respect à tenir. Il y a quand même des codes à tenir et évidemment assassiner un professeur, c'est complètement dément. Surtout qu'il faut pas oublier que le métier de professeur, c'est purement pour nous aider, pour nous transmettre des choses."
En face du square, la Sorbonne et des étudiants qui attendent que l'État agisse pour mieux faire valoir le principe républicain de laïcité. "Même si je suis d'origine musulmane, je conçois tout à fait en France que la radicalisation il faut l'exterminer", explique fermement Walid, étudiant. "Je ne dis pas qu'il faut tout fermer, les mosquées c'est non, il faut fermer ce qui est islamisme", précise-t-il tout de même.
Une mesure qui est également soutenue par Eric Zemmour. Ce matin, l'ex-candidat à la présidentielle s'est exprimé devant des centaines de partisans de son parti Reconquête! depuis le square Samuel-Paty. Selon lui, le professeur a été victime "d'un francocide évitable. Ce Français est mort parce qu'il était français", a-t-il déclaré.