"C'est quelque chose qui m'a fait du bien, à un moment où je n'étais pas bien", raconte d'une voix douce, posée, cette grande quinquagénaire, qui a travaillé douze ans aux côtés de Georges Tron. Vendredi, devant les assises de Seine-Saint-Denis, le récit de cette ancienne collaboratrice vient écorner la version du maire de Draveil, jugé pour agressions sexuelles et viols.
Des relations extra-conjugales. Car devant la justice, Georges Tron n'a jamais reconnu qu'une relation extra-conjugale avec une maîtresse. Or la témoin assure avoir eu deux rapports sexuels avec le maire : une fois en présence de cette fameuse maîtresse, et une autre avec Brigitte Gruel, son ancienne adjointe à la Culture, co-accusée au procès.
Des relations parfaitement consenties et assumées, selon la témoin, la première à avoir brisé l'omerta... Mais qui lui ont valu les foudres de la mairie après ses auditions devant les enquêteurs. "Pourquoi tu as dit la vérité ?", lui aurait même demandé une proche de Georges Tron. À la barre, la déposition fait rugir les avocats de la défense, qui y voient un copié-collé du récit des plaignantes.
"Une idylle entre deux adultes consentants". Puis, c'est une ex-attachée parlementaire qui témoigne. Dans la salle, elle se fige littéralement en revoyant Georges Tron pour la première fois depuis dix ans. Cette ancienne gymnaste, qui n'avait aucune expérience quand le député-maire l'a embauchée, à 29 ans, raconte une séance de réflexologie plantaire, dès le premier entretien. Et, plus tard, une "idylle entre deux adultes consentants", mais "jamais de relation sexuelle". C'est l'une des rares choses que Georges Tron reconnaît.