Médine a réagi lundi, sur sa page Facebook, à la polémique suscitée par ses concerts prévus en octobre prochain au Bataclan. "Avant tout, afin de lever toutes ambiguïtés, je renouvelle mes condamnations passées à l’égard des abjects attentats du 13 novembre 2015 et de toutes les attaques terroristes, et assure avec la plus grande sincérité l’ensemble des familles des victimes de mon profond soutien", indique le rappeur du Havre.
Car depuis deux jours, les concerts de Médine prévus en octobre prochain au Bataclan, suscitent l'ire de la droite et l'extrême-droite. En lui reprochant le titre Don't Laïk, sorti en 2015, et l'album Jihad, le plus grand combat est contre soi-même, en 2005, certains responsables politiques ont considéré qu'il s'agissait "d'appel au meurtre".
Une programmation des salles de concerts dictée par l'extrême-droite ? "Voilà 15 ans que je combats toutes formes de radicalisme dans mes albums", rappelle Médine, faisant écho aux paroles de Blokkk identitaire (2013), "éradiquons le radical qui sommeille en chacun". L'artiste dénonce "les foudres de l'extrême-droite et de ses sympathisants", qui n'hésitent pas selon lui à détourner le sens de ses chansons. "Ceux-là même aujourd’hui qui tentent d’instrumentaliser la douleur des victimes et de leur famille". "Désormais notre question est la suivante : "Allons-nous laisser l’extrême droite dicter la programmation de nos salles de concerts voire plus généralement limiter notre liberté d'expression ?".
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Lundi, une avocate de victimes du 13-Novembre, a écrit au préfet de police de Paris pour lui demander l'interdiction des concerts du rappeur, arguant un "risque de troubles à l'ordre public" et "d'atteintes à la mémoire des victimes". D'autres victimes et rescapés de la tuerie du Bataclan ont à l'inverse dénoncé la "récupération politique" de Laurent Wauquiez et Marine Le Pen estimant que ces responsables politiques n'avaient que faire des victimes 99% du reste de l'année". L'association Life for Paris, qui regroupe plus de 700 victimes, a pour sa part déclaré qu'elle n'était pas "un organe de censure" et que le Bataclan était "complètement libre de sa programmation".