Certains cherchent un train ou un bus, d'autres attendent toujours de savoir s'ils pourront mettre de l'essence dans le réservoir. Avec la mobilisation interprofessionnelle de ce mardi, la journée s'annonce compliquée à plus d'un titre. À la SNCF, la grève générale promet d'être assez suivie. Certains syndicats, comme Sud-Rail, agitent déjà la menace d'un mouvement reconductible.
"Je suis énervé mais je les comprends"
À la gare de Toulouse Matabiau, malgré l'annonce d'un TER sur deux supprimés en Occitanie, les trains circulent correctement dans la région. Certains voyageurs sont soulagés de pouvoir prendre leur train ce matin. Beaucoup d'entre eux ont vérifié toute la journée de lundi, un peu dans l'angoisse, si leur liaison était maintenue. Néanmoins, le réseau est plus compliqué pour les liaisons régionales à destination de Toulouse. Gaétan, qui habite à Castres, s'est fait piéger : "J'ai dû changer de train. Mon TER a été annulé de Castres. Je pars à Paris dans dix minutes", raconte-t-il au micro d'Europe 1.
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Le trajet a été une véritable aventure pour ce dernier afin d'arriver jusqu'à la gare de Toulouse Matabiau : "Je me suis levé à 4 heures du matin. On m'a amené avec ma voiture. Ma copine revient sur Castres et va travailler directement dans la foulée. Je suis énervé mais je les comprends. Sauf que ça aurait été plus sympa de nous prévenir avant. J'ai reçu les informations à 19 heures".
Une reconduction de la grève
Et Gaétan est loin d'être le seul à avoir des difficultés. A l'autre bout du pays, Axel doit rentrer chez lui, dans le Pas-de-Calais via Paris. Il devait partir à 10 h. Le train, là aussi, a été annulé. Changement de programme pour Axel qui a dû régler son réveil beaucoup plus tôt. "J'ai appris que je n'avais plus de train pour aujourd'hui à 10 heures. Du coup, on a dû changer pour le train de 6h30. Je me suis levé tôt, mais du moment que j'arrive à rentrer chez moi ! On verra comment ça se passera à Paris, on s'adapte".
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Dans la gare des gilets rouges, agents de la SNCF, guident les voyageurs perdus. Mais beaucoup de ces usagers réguliers disaient redouter une reconduction de la grève.