Nouvelle-Calédonie 1:42
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Jacques Serais // Artur De Laborde // Crédits photo : Delphine Mayeur / AFP , modifié à
Au terme d’une troisième nuit de violences en Nouvelle-Calédonie, le bras de fer se durcit entre les indépendantistes et un gouvernement local qui ne veut pas flancher. Le gouvernement français cherche à mettre fin à cet embrasement. Entre cellules interministérielles de crise et conseil de défense, comment l’exécutif espère-t-il régler la situation ?

Un millier de policiers et gendarmes supplémentaires sont en train d'être déployés en Nouvelle-Calédonie, où la situation "reste très tendue", a affirmé Gabriel Attal jeudi à l'issue de la réunion d'un nouveau conseil de défense à l'Élysée ce jeudi. Le gouvernement français compte réagir rapidement. "Les 48 prochaines heures seront décisives pour essayer d’inverser la tendance" explique-t-on dans l’entourage du président de la République.

Ce dernier avait proposé une visioconférence aux élus calédoniens, mais elle ne pourra pas se tenir, les "différents acteurs ne souhaitant pas dialoguer les uns avec les autres pour le moment", a annoncé l'Élysée.

"Envoyer un signal psychologique aux fauteurs de troubles"

"L’état d’urgence doit permettre de faire baisser la pression. Et l’arrivée des renforts d’envoyer un signal psychologique aux fauteurs de troubles", décrypte un conseiller. En parallèle, Gabriel Attal ne compte pas ménager ses efforts. Comme il l'avait fait lors de la crise agricole en début d'année, le Premier ministre a l’intention de promouvoir le dialogue.

"Sa force dans ce dossier, c’est qu’il a une forme de virginité, de neutralité. Il n’a pas d’à priori sur les parties prenantes", vante, à Europe 1, l’un de ses proches. Mais cette étape est conditionnée par le retour de l’ordre. À trois semaines des européennes, et à une semaine d’un débat face à Jordan Bardella, Matignon comme l’Élysée ont saisi l’urgence de résoudre l’équation calédonienne au plus vite.