Il dénonce de véritables "complices" : sur Europe 1, lundi midi, Pascal Bruckner s'en prend à des structures et des personnalités qui auraient, selon lui, contribué à laisser l'islam radical progresser en France. Alors que de nombreux observateurs tentent de comprendre pourquoi un jeune homme de 18 ans a décapité l'enseignant Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, vendredi après-midi, le philosophe estime que la gauche et l'extrême gauche sont coupables d'avoir laissé "l'hydre islamiste" se développer dans notre pays et provoquer de tels actes.
"Compagnonnage abominable" du CCIF
Face à "l'islamisme, qui est devenu le nouveau nazisme", "il faut qu'il y ait une mobilisation et qu'on désigne surtout les complices", défend Pascal Bruckner, auteur d'Un Racisme imaginaire. Selon lui, "les complices, en général de gauche et d'extrême gauche, ont du sang sur les mains et devraient rendre des comptes."
Le philosophe désigne par le terme de complices ceux qui, d'après lui, ont mis des cibles dans le dos de tous ceux qui critiquent l'islam. Dans son viseur figurent entre autres "Edwy Plenel et Mediapart". Il pointe aussi La France insoumise, dont certains responsables seraient coupables d'avoir manifesté contre l'islamophobie, le 10 novembre dernier, aux côtés du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). Le philosophe reproche à cette structure de représenter un "compagnonnage abominable".
"Abus de pouvoir" sur l'islamophobie
"C'est évidemment un groupe lié aux Frères musulmans qui consiste à défendre tout musulman, quel qu'il soit, même si c'est un terroriste", développe Pascal Bruckner à propos du CCIF. "Que le ministre Darmanin demande sa dissolution, ainsi qu'un certain nombre d'autres associations comme les Indigènes de la République ou BarakaCity est un progrès, mais cela fait des années que nous sommes un certain nombre à demander cela. Aujourd'hui, il a fallu cette abomination pour que le pouvoir réagisse enfin."
Pour le philosophe, "le chantage à l'islamophobie ne doit plus être possible en France" car "nous avons le droit de critiquer toutes les religions, l'islam, le christianisme, le judaïsme". "Nous n'avons pas le droit de persécuter des croyants, c'est là que passe la différence. Mais hurler à l'islamophobie d'État parce que nous avons des lois laïques et que nous interdisons le voile ou la burqa, c'est véritablement un abus de pouvoir", critique-t-il, demandant à "défendre les vraies victimes et de dénoncer les vrais bourreaux".