Sur Airbnb, toutes sortes de logements sont proposés à la location, le temps d'une journée ou d'une semaine : des belles villas, des petits studios, mais aussi des logements HLM. Selon Le Parisien, au moins 143 logements sociaux sont mis en sous-location sur le site d'Airbnb.
Interdite, la pratique est pourtant bien réelle. Dans cet immeuble de briques rouges, en plein cœur de Paris, à quelques centaines de mètres du jardin du Luxembourg, plusieurs locataires assurent ainsi que certains sous-louent leur logement HLM pour 95 euros la nuit, soit six fois plus que le prix du loyer initial. D'autres racontent que des touristes débarquent régulièrement en traînant leur valise à roulette, pour passer quelques nuits dans un de ces logements.
"Tout le monde le sait, mais personne ne dit rien". "Généralement, ce sont des gens qui n'habitent pas forcément là, qui sous-louent à des gens en rehaussant les loyers. Ils font croire qu'ils sont présents, mais ils ne sont pas là. Dans mon bâtiment, il y a au moins deux sous-locations", raconte une locataire. "Ce n'est pas tellement secret, puisque c'est à la vue de tout le monde. Même la gardienne est au courant. Tout le monde le sait, mais personne ne dit rien."Une charte de déontologie. Dans certains immeubles HLM parisiens, les gardiens promettent de débusquer les tricheurs, et finissent par alerter les bailleurs sociaux pour lancer des procédures d'expulsions. La Mairie de Paris, elle, a demandé au site Airbnb de faire signer une charte de déontologie à tous ses locataires. Le porte-parole du site internet a promis qu'elle sera signée "prochainement".
Jusqu'à 9.000 euros d'amende. Selon la loi, il est interdit, dans les logements conventionnés HLM, "de louer en meublé ou de sous-louer un logement meublé ou non sous quelque forme que ce soit sous peine d'une amende de 9.000 euros".