Confrontés aux pénuries de carburants, des pompiers du Rhône ont demandé à leur direction des mesures leur permettant d'acheter du carburant pour rejoindre leurs casernes et assurer "la continuité du service". "Lors des jours de grève durant lesquels les distributeurs de carburant sont pris pour cible, les agents (...) se voient en difficulté pour faire le plein de carburant de leurs véhicules personnels afin de se rendre sur leur lieu de travail", écrit le syndicat Sud Solidaires des sapeurs-pompiers de la métropole de Lyon et du Rhône (SDMIS) dans un courrier adressé à sa direction.
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Aussi, le syndicat réclame que celle-ci "prévoie la mise en place d'un dispositif d'approvisionnement de carburant, afin de garantir une réponse opérationnelle au sein du SDMIS", poursuit le courrier daté du 8 octobre transmis à l'AFP. De nombreuses stations-services françaises connaissent depuis plusieurs jours des ruptures d'approvisionnement du fait de grèves dans des raffineries et dépôts de carburants de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil. Un mouvement social destiné à demander des hausses salariales, sur fond d'inflation et de profits record pour les groupes pétroliers.
Certains véhicules de secours comme ceux des sapeurs-pompiers, de la police, du SAMU ou de la gendarmerie sont considérés comme prioritaires, mais les pompiers ne sont pas concernés à titre individuel. "Il serait incohérent d'avoir des véhicules opérationnels avec le plein de carburant sans avoir de personnels pour les armer", souligne le syndicat, évoquant une "problématique organisationnelle" qui selon lui met "potentiellement en péril la continuité de service". Par ailleurs, le syndicat indique que ces mesures pourraient résider dans "un accès prioritaire aux pompes de carburants ou aux réserves stratégiques du SDMIS".
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"Aucune inquiétude pour la continuité des services"
Contactée par l'AFP, la direction du SDMIS assure n'avoir pour l'heure "aucune inquiétude pour la continuité des services". "Nous n'avons pas connaissance de situations difficiles d'agents qui n'ont pas pu venir au travail, ces derniers s'organisent de différentes manières, notamment avec du covoiturage. Ce n'est pas encore un sujet pour nous, même si on reste vigilant pour la suite", a déclaré un porte-parole.