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Deux tiers des Français disent avoir un collègue gênant : "Il faut donner aux gens les moyens de se connaître"

Grégoire Duhourcau - Mis à jour le . 1 min

Deux Français sur trois affirment être gênés par au moins un de leurs collègues. Les bruits, le téléphone ou les odeurs sont les reproches les plus récurrents. Le psychologue clinicien Robert Zuili, invité sur Europe 1, donne quelques clés pour favoriser une "cohabitation harmonieuse" au travail.

Conversations téléphoniques, bruits corporels, odeurs... Il y a deux chances sur trois pour que vous soyez agacé par au moins l'un de vos collègues . Selon une étude réalisée pour l'agence d'intérim Qapa, 66% des salariés français disent travailler avec un collègue "gênant". Chez les femmes, ce chiffre atteint même 71%. "On n’a pas forcément choisi ses collègues donc on peut les subir", explique Robert Zuili, psychologue clinicien et auteur de nombreux ouvrages sur le bien-être au travail, au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1.

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Le résultat de cette étude "pose la question de la cohabitation", ajoute le spécialiste, en précisant que "beaucoup de choses, si ce n’est l’essentiel, se jouent dans la relation". "Il est fondamental de considérer que si on veut créer une cohabitation harmonieuse, il faut donner aux gens les moyens de se connaître. Ça ne veut pas dire qu’ils vont s’aimer, mais au moins comprendre l’autre."

Le manque de lien peut "favoriser l’émergence de conflits"

En ne comprenant pas cela, on prend "le risque d’altérer la relation et potentiellement de favoriser l’émergence de conflits". Des conflits dont l'origine est minime, mais qui peuvent avoir des répercussions sur le plan professionnel : "Si vous êtes agacé et que vous ne savez pas gérer cet énervement, vous n’allez pas savoir réagir et vous allez être dans l’opposition passive, c’est-à-dire que lorsque l’autre va vous demander quelque chose, vous n’allez pas le faire."

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>> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Dans ce cas, "ce n'est plus la raison qui gouverne, c’est l’émotion" : "Quand vous voyez quelqu’un qui parle fort alors que vous avez besoin de vous concentrer, vous vous dites qu’il le fait exprès. Il y a quelque chose qui devient de l’ordre de la provocation et on surinterprète."

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