À Dijon, les violences et les affrontements entre ressortissants tchétchènes et habitants du quartier populaire des Grésilles ont démarré vendredi dernier. Des expéditions punitives après l'agression présumée d'un jeune tchétchène sur fond de trafic de drogue. Lundi soir, des habitants des Grésilles sont sortis cagoulés et armés pour tenter tenter d'impressionner les tchétchènes. Plus de 250 policiers et gendarmes sont arrivés en renfort depuis lundi et deux enquêtes ont été ouvertes mais la tâche des enquêteurs s'annonce difficile.
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La première enquête, pour tentative d'homicide volontaire, vise à retrouver les Tchétchènes. Notamment ceux qui ont tiré sur une pizzeria et grièvement blessé le gérant. Au total, ils étaient au moins une centaine, venus de toute la France, parfois même de Belgique ou d'Allemagne. La police judiciaire a déjà quelques pistes, des numéros de plaques d'immatriculation et mêmes des noms de Tchétchènes locaux, qui n'ont pas cherché à se cacher.
La deuxième enquête vise à retrouver des individus lourdement armés
Au contraire, le premier soir, quand ils ont commencé à arpenter le centre de Dijon avec barres de fer et battes de baseball, ils sont allés expliquer à une patrouille de police qu'ils étaient là pour venger une agression, pas pour s'en prendre aux forces de l'ordre ni même au mobilier urbain. En cas d'arrestation, la difficulté sera de déterminer précisément, parmi cette centaine de Tchétchènes, qui a fait quoi pendant trois jours.
La deuxième enquête ne sera pas simple non plus. La Sûreté départementale doit retrouver les individus, masqués qui, après le départ des Tchétchènes, sont sortis dans la rue en exhibant des fusils d'assaut et des pistolets automatiques, pour tirer en l'air ou sur les caméras de surveillance. Pas évident, d'autant qu'ils viennent probablement des trois quartiers sensibles de Dijon. Et qu'ils ont eu largement le temps de cacher leurs armes, qu'elles soient vraies ou factices.