"Un petit Ave Maria ça remet en forme", s'amuse Christophe. Celui ci chante dans les couloirs du métro depuis qu'il est entré au conservatoire, il y a quarante-cinq ans. "L'Ave Maria ça rapporte, au moins quinze pièces de vingt centimes", poursuit-il.
Un cadre spécial
Une annonce de la RATP résonne dans les couloirs. "Heureusement, je suis plus fort que les annonces !", nargue Christophe. Sa voix recouvre en effet tous les bruits parasites du métro.
"J'avais même débranché le haut-parleur qui est juste au-dessus de moi, comme ça je ne l'entendais plus". Un geste qu'il n'a pas refait souvent de peur de se faire exclure des sous-terrains.
Un métier de passion
Dans le même temps, Christophe discute avec un usager et entame un duo d'opéra avec lui. Beaucoup d'usagers se dirigent vers lui ou s'arrêtent quelques instants. "C'est la vie du métro !", s'exclame-t-il avec un grand sourire.
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Les passants ont l'air très heureux d'assister à ce spectacle. "C'est moi que ça rend heureux", ajoute Christophe, "c'est une addiction, si je n'ai pas ça je meurs. Psychiquement, il me faut ça, sinon honnêtement je n'ai rien !", conclut-il.