"C'est très entraînant, c'est une identité culturelle très forte", dit une première festivalière sur Europe 1. Le Festival interceltique se termine ce week-end à Lorient dans le Morbihan. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la musique celtique attire toutes les générations. Ils sont toujours très nombreux, et de plus en plus jeunes aussi à célébrer chaque année cette identité celtique. Ce qui vient confirmer que musique traditionnelle ne signifie pas dépassée.
La diversité des musiques bretonnes
"On disait 'Ah ces musiques, ça faisait un peu ringard'", affirme Jean-Philippe Mauras, le directeur artistique. "Il faut cultiver les jeunes d'aujourd'hui à ces musiques parce que ce sont eux qui feront le festival", ajoute-t-il au micro d'Europe 1. Les jeunes et parfois très jeunes croisés dans les allées des interceltiques ne sont pas là par hasard : la musique bretonne fait partie de leur répertoire, et parfois depuis toujours.
"Ce que j'aime bien, c'est la diversité des musiques bretonnes par rapport à d'autres musiques, qui sont un peu toujours les mêmes", assure un autre festivalier. "J'ai des origines bretonnes", évoque un troisième, "j'en ai entendu quand j'étais plus petit, c'était toujours festif."
De multiples influences
Festif, entraînant, et des airs qui traversent toutes les générations. C'est le cas de la chanson Tri Martolod, le succès d'Alan Stivell dans les années 1970, qui a ensuite été repris par le groupe Manau avec le titre La Tribu de Dana dans les années 1990, puis par Nolwenn Leroy en 2010. Une preuve supplémentaire que la musique bretonne n'a pas d'âge.
C'est aussi ce qui séduit Galatée, 34 ans, qui est bluffée par l'allure des musiciens. "Ils ont une tête de gars qui iraient au Hellfest et en même temps, ils jouent du biniou !", s'exclame-t-elle. Un instrument que l'on entend aussi au festival de musique métal, avec des groupes comme les Dropkick Murphys. L'influence celte imprègne donc bien tous les courants musicaux.