Il passera ce soir sa deuxième nuit en prison. Mis en examen dans l'affaire de fraude fiscale visant ses parents, Alexandre Balkany a été placé en détention provisoire lundi en raison du non-paiement de la totalité de la caution de 100.000 euros dont il devait s'acquitter, a-t-on appris mardi de sources proches du dossier.
Contrôle judiciaire révoqué. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a ordonné la révocation du contrôle judiciaire d'Alexandre Balkany et son placement sous mandat de dépôt à l'issue de l'audience à laquelle il a comparu lundi, ont indiqué ces sources confirmant une information du Canard enchaîné. Alexandre Balkany, 36 ans, avait été mis en examen le 4 mai pour blanchiment de fraude fiscale par un juge d'instruction et placé sous contrôle judiciaire avec l'obligation de régler une caution de 100.000 euros.
Cette caution, qu'il avait contestée, avait été confirmée le 30 juin, puis le 12 septembre par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, qui avait fixé au 14 octobre la date butoir pour régler la somme.
Mais faute d'avoir payé le cautionnement dans son intégralité et dans les délais, le Parquet national financier (PNF) avait demandé la révocation de son contrôle judiciaire dans des réquisitions qui n'ont toutefois pas été suivies par les juges d'instruction. Le PNF avait fait appel de l'ordonnance des magistrats devant la chambre de l'instruction qui s'est donc prononcée lundi.
Accusé d'avoir aidé ses parents à dissimuler des biens au fisc. A la date de lundi, Alexandre Balkany était toujours redevable d'une somme de 40.000 euros, selon l'une des sources proches du dossier. Dans cette enquête, les juges d'instruction lui reprochent d'avoir aidé ses parents, Patrick et Isabelle Balkany, à dissimuler au fisc la possession d'une luxueuse villa à Marrakech.
Le député-maire LR de Levallois a été mis en examen notamment pour corruption passive, fraude fiscale, blanchiment de corruption et de fraude fiscale aggravée. Son épouse et première adjointe Isabelle Balkany a été mise en examen notamment pour blanchiment de fraude fiscale. Le couple est notamment soupçonné d'avoir caché au fisc cette propriété de Marrakech et une autre villa, Pamplemousse, située aux Antilles françaises.
Les juges d'instruction ont notifié la fin de leurs investigations le 27 janvier. Le PNF a trois mois pour prendre ses réquisitions avant une décision des juges de renvoyer ou non les protagonistes en procès.