Alexandre Balkany, mis en examen dans l'affaire de fraude fiscale qui vise ses parents, a été remis en liberté après avoir payé l'intégralité de sa caution de 100.000 euros, a-t-on appris jeudi de sources proches du dossier.
Quatre jours de détention. Après quatre jours en détention, Alexandre Balkany, 36 ans, devait sortir de prison dans la journée, après une ordonnance du juge d'instruction rendue mercredi soir, a précisé l'une de ces sources. Le parquet national financier (PNF) n'a pas fait appel de cette décision, selon une autre source. Lundi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait révoqué son contrôle judiciaire et ordonné son incarcération, au motif qu'il n'avait pas payé l'intégralité de sa caution ordonnée lors de sa mise en examen le 4 mai pour blanchiment de fraude fiscale.
"Son entourage s'est efforcé de réunir la somme manquante". Lundi, l'avocat d'Alexandre Balkany avait justifié le dépôt de 10.000 euros sur 40.000 manquants à la régie du tribunal de Paris, mais il restait encore un solde de 30.000 euros à régler, selon l'une des sources. "Son entourage s'est efforcé de réunir la somme manquante", a précisé cette source.
"Un acharnement", selon l'avocat de la famille. De son côté, l'avocat du couple Balkany, Me Grégoire Lafarge, estime que "le traitement de ce dossier témoigne d'un acharnement parfaitement excessif, inapproprié et idéologique contre toute la famille Balkany".
Dans cette enquête, les juges d'instruction reprochent à Alexandre Balkany d'avoir aidé ses parents à dissimuler au fisc la possession d'une luxueuse villa à Marrakech en ayant eu recours à deux contrats de bail fictifs. Le député-maire LR de Levallois-Perret et son épouse et première adjointe sont soupçonnés d'avoir caché au fisc cette propriété de Marrakech et une autre villa, Pamplemousse, située aux Antilles françaises. Les juges d'instruction ont notifié la fin de leurs investigations fin janvier. La prochaine étape interviendra avec les réquisitions du parquet national financier, avant la décision des juges d'instruction de renvoyer ou non les protagonistes en procès.