Le parquet européen, nouvelle arme contre les fraudes fiscales liées aux finances de l'Union européenne, a ouvert 930 enquêtes depuis son lancement, il y a un an, sur 5,4 milliards d’euros de possible fraude. Il s'agit d'argent du contribuable. Cela peut être de fausses déclarations de TVA ou des subventions européennes allouées à l'agriculture ou pour financer l'intelligence artificielle qui sont détournées. 4.600 faits ont été signalés au parquet en un an.
"Il y a clairement une porosité"
"Derrière ces fraudes, par exemple aux aides aux politiques structurelles, il y a des organisations criminelles puissantes. C'est un secteur d'activité qui est utilisé à des fins de blanchiment. Il semblerait que c'est moins risqué que de faire, par exemple, du trafic de stupéfiants traditionnel. Et il y a clairement une porosité", explique au micro d'Europe 1 Cécile Soriano, procureure européen déléguée pour la France.
Les nations jugent leurs ressortissants
Et, selon la magistrate, les enquêtes sont plus rapides puisque les procureurs de chaque pays travaillent ensemble pour la même institution. Ce sont en revanche les nations qui jugent leurs ressortissants. Quatre condamnations ont déjà été prononcées à des peines de prison, notamment en Slovaquie ou encore en Croatie.