La ministre du Travail Muriel Pénicaud a indiqué dimanche avoir débloqué 32 millions d'euros pour payer les salaires de quelque 58.000 personnes au chômage partiel du fait de la crise des "gilets jaunes" qui "fragilise l'emploi" "Au 4 janvier, c'est 58.000 salariés qui sont touchés (...) J'ai débloqué l'argent nécessaire il y a quelques semaines. Aujourd'hui on en est à 32 millions d'euros gagés", a-t-elle déclaré lors de l'émission BFM Politique.
Commerce, construction, artisanat... "Dans 92% des cas, ce sont des PME dans le commerce, la construction, l'artisanat, un peu dans l'industrie aussi", a-t-elle précisé. "Ce sont 4 millions d'heures de travail potentiel perdues", a-t-elle chiffré. "C'est aussi un des effets de la violence. Cela fragilise l'emploi et nos petits commerces, cela m'inquiète beaucoup", a-t-elle ajouté.
Des conséquences indirectes. Le chômage technique ou partiel, aussi appelé "activité partielle", permet de suspendre ou de réduire temporairement l'activité des salariés tout en leur assurant une rémunération financée par l'Etat ou l'Unedic. Sur l'impact plus général sur l'économie, elle a estimé, sans citer de chiffres, que "l'effet indirect est monstrueux". "On le voit sur les investissements étrangers, sur la confiance à investir... Il y a déjà des effets négatifs", a-t-elle déclaré.