À pied, en vélo, en trottinette... Tout le monde cherche un plan B ce jeudi matin pour aller au travail. En cette première journée de mobilisation, les syndicats veulent frapper fort contre la retraite à 64 ans. Objectif : un million de personnes dans la rue. Mais dans toute la France, les transports quasiment paralysés, un TER sur dix en moyenne, un TGV sur trois sur les axes Nord et Sud-Est, un sur cinq vers l'Atlantique, un sur quatre vers l'Est. Un jeudi matin noir pour les usagers. C'est le cas en Alsace, à la gare de Strasbourg.
"Il n'y a rien, ni bus, ni TER"
Europe 1 y a rencontré Lucas. Pour lui, c'est très compliqué ce matin. "C'est la galère. Je devais prendre un TGV de Paris à Strasbourg mercredi soir. Sauf qu'il a été supprimé. Du coup, on a trouvé un bus et on est arrivé cette nuit à 1h45 à Strasbourg pour aller au Nord", explique-t-il.
"Mais il n'y a rien, ni bus, ni TER. J'attends en gare un peu au chaud et j'ai un Blablacar que je vais rejoindre et qui va m'emmener chez moi. J'ai cinq minutes pour me changer avant d'aller au travail. Ce qui est sûr, c'est que je vais boire beaucoup de cafés et faire beaucoup de pauses aujourd'hui", sourit-il.
Si c'est très compliqué pour Lucas, quelle est la situation globale à la gare de Strasbourg ce jeudi matin ? Tout d'abord, beaucoup de personnes semblent au courant de la grève puisqu'il y a très peu de monde dans la gare, ce qui est habituel en début de matinée.
40 à 50 minutes d'attente pour les bus et trams
Mais en regardant les panneaux d'affichage, on voit que ça va être compliqué. Seulement deux TGV ce matin vers et depuis Paris, aucun TER avant midi dans toute l'Alsace. Mais ce sera quasiment le seul de la journée avant 21 heures.
Du côté des trams et des bus, il y en a encore quelques-uns à cette heure-ci, mais là aussi, ça va se dégrader au fil de la journée, avec parfois 40 à 50 minutes d'attente. Donc, comme Lucas, il va falloir prendre son mal en patience aujourd'hui et trouver des plans B.