Y aura-t-il du foie gras cette année sur la table du réveillon ? Ce n'est pas si sûr. Après l'épidémie du printemps, la grippe aviaire fait encore des ravages. Trente-six foyers de maladie ont été recensés dans toute la France notamment dans l'Ouest où les exploitants vivent dans la peur d'être touchés.
Prendre des précautions
"On est dans le sas sanitaire". À l'entrée de son poulailler, Christophe La Bourre s'équipe de la tête aux pieds dans une petite pièce. "Je prends toutes les précautions pour éviter d'amener la maladie", explique-t-il au micro d'Europe 1. La maladie en question est la grippe aviaire. Après avoir durement frappé la filière au printemps dernier, elle réapparaît cet automne. À cette période de l'année, la présence de la grippe aviaire est aussi inédite qu'inquiétante.
Elle serait cette fois portée non plus par des oiseaux migrateurs, mais par des espèces sédentaires déjà contaminées, comme les mouettes, les goélands et les hérons. L'éleveur, qui s'apprête à relancer un cycle, s'interroge : "On ne s'attendait pas à ce que ça revienne aussi vite. Théoriquement, je dois rentrer mes animaux la semaine prochaine. On a toujours un peu peur qu'il y ait un cas qui se déclare dans le secteur".
Une baisse de 20 à 25 % de foie gras pour la fin de l'année
Malheureusement, avec plusieurs foyers déjà détectés dernièrement dans la région, les conséquences pourraient bien se faire sentir au moment des fêtes de fin d'année. "Toutes les volailles festives, comme les chapons et les poulardes, risquent d'avoir moins de choix comparé à l'année dernière. On nous annonce aujourd'hui une baisse de 20 à 25 % de foie gras à la fin de l'année. Ça va être tendu pour pouvoir se fournir dans ces productions."
Cela risque également d'être plus chère. En attendant, les professionnels espèrent l'arrivée d'un vaccin, lequel est actuellement en cours de développement.