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Marion Gauthier, édité par Gauthier Delomez
À cause de la guerre en Ukraine, le prix de certains produits alimentaires pourrait augmenter entre 5 et 8%, alerte le directeur général de Lidl dimanche matin. Le poulet et les œufs, grandes spécialités de l'Ukraine, sont notamment concernés. Les distributeurs ont toutefois l'obligation de faire des gestes pour réduire les frais des clients.

Le plein au supermarché va encore augmenter, à en croire le patron de Lidl. Dans une interview accordée au Parisien-Aujourd'hui en France dimanche matin, le directeur général du groupe Michel Biéro a affirmé qu'une augmentation "de 5 à 8% de l'alimentaire" était attendue du fait du conflit en Ukraine. Cela concerne beaucoup de produits dont les matières premières proviennent d'Ukraine, à commencer par le poulet. Le pays est le plus gros producteur au monde, qui exportait il y a encore un mois 1,5 million de bêtes par semaine.

 

Sans ces bêtes selon le patron de Lidl, il pourrait être difficile de trouver en rayon du poulet dans les semaines et les mois qui viennent. Il existe également un risque pour les œufs : la grippe aviaire décime les élevages français, et l'Ukraine pèse là-aussi sur nos rayons. Le grenier de l'Europe est aujourd'hui sous les bombes. La prochaine récolte est menacée, et le prix de l'alimentation des poules pourrait augmenter.

Les magasins peuvent multiplier les promotions

Face à cette hausse brutale des prix, les distributeurs sont dans l'obligation d'agir en faveur du consommateur. "Ils peuvent multiplier les promotions. Après, ils vont pouvoir accepter de baisser les marges sur tel type de produit, mais ils peuvent monter les prix sur d'autres types de produits", explique Yves Puget, directeur de la rédaction du magazine Libre service actualités au micro d'Europe 1. "Ils peuvent jouer sur les seuils psychologiques", ajoute-t-il, "donc, ce n'est pas forcément en faveur du consommateur, mais pour l'inciter à acheter."

Le journaliste fait allusion aux "99 centimes" écrits en petit après l'unité sur les étiquettes de prix. Il faut également faire attention à ne pas paniquer et jouer aux fourmis, parce que dans certains magasins, des pancartes peuvent nous recommander de limiter nos achats par exemple d'huile de tournesol, dont le prix pourrait doubler à en croire le vice-président de la FNSEA Arnaud Rousseau dimanche matin sur Europe 1. Il peut y avoir quelques ruptures, mais les stocks du côté des industriels sont faits. Il n'y a pas péril en la demeure", insiste le directeur général, sauf si les consommateurs font pour eux trop de grandes réserves.