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Martin Lange / Crédit photo : STEVEN WASSENAAR / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
À trois semaines des fêtes, les produits phares des repas traditionnels ont fait leur apparition sur les étals du marché international de Rungis. Coquilles Saint-Jacques, chapons, huîtres, foie gras étaient notamment de sortie. Dans le temple du Beau et du Bon, les professionnels sont à la recherche de bonnes affaires malgré l'inflation.
REPORTAGE

Que mettre dans son panier de courses pour Noël ? Au marché international de Rungis, les produits phares des fêtes ont commencé à faire leur apparition. Dans le secteur de la Marée, le premier à ouvrir de la nuit, c'est l'effervescence. De sacrés bêtes s'exposent : des thons de plus d'un mètre, des espadons mais aussi les classiques de Noël : du saumon, des huîtres et surtout la coquille Saint-Jacques, produit de saison.

La coquille Saint-Jacques, star des fêtes

"On a eu une belle saison, c'est un produit de qualité premium. Les coquilles viennent de la baie de Seine. Ça, c'est vivant. Ça, cru, avec un peu d'herbes, de citron, de raisin blanc, c'est le meilleur", avance Franck Violleau, directeur des achats de la maison Reynaud, un des grossistes du secteur. Une recette adoubée par le chef étoilé Pierre Sang qui accompagne Europe 1 dans son tour du marché. La coquille Saint-Jacques est une star des fêtes, tout comme les crevettes ou les huîtres, dont les ventes peuvent être multipliées par dix pendant le mois de décembre.

Et bonne nouvelle : les prix sont en baisse, notamment sur deux produits phares de Noël. "Je zoome sur deux produits phares de Noël, notamment la crevette et les huîtres. Ces deux produits-là baissent cette année. Sur vos étals, ce sont des produits qui seront moins chers que l'année dernière. Par exemple, sur une bourriche d'huîtres de Quiberon de cinquante pièces, le prix va baisser entre cinq et dix euros je pense", analyse Stéphane Reynaud, patron du plus gros mareyeur du marché.

Des prix en baisse

Ce mois est capital pour tous les mareyeurs mais aussi les volaillers. "Le produit phare des fêtes, c'est le chapon. On a les chapons noirs du Bigorre. Ça, c'est un produit qui est quand même extra. C'est un de nos produits les plus chers, donc on n'en a pas commandé beaucoup parce qu'on a une certaine clientèle là-dessus", décrit Julien, vendeur chez Courtin Hervouet. Et pour les plus petits budgets, il a une solution toute trouvée : "Il faut miser sur le chapon fermier, le gros chapon, soit sur le mini chapon ou la poularde.

C'est ce qu'il y a de moins cher à l'heure d'aujourd'hui". Le grossiste a commandé 5.000 caisses de volailles pour ce mois de décembre et a surtout embauché une dizaine de personnes sur 60 salariés ; un bon aperçu de la hausse d'activité.

La quasi-totalité des grossistes interrogés n'a pas augmenté leurs prix. "Si je compare à l'année dernière, ça a l'air un peu mieux que l'année dernière, année compliquée avec l'inflation et les suites du Covid-19. Bon, cette année, les gens n'ont pas forcément plus d'argent, mais je pense qu'ils ont envie de se faire plaisir. Je pense que ça va être un bon Noël, j'espère", conclut le vendeur. Le foie gras bénéficie même d'une baisse de prix significative : environ 20%. Seuls les fruits exotiques restent chers, augmentation du coût du transport oblige.