Les flammes ont ravagé 70 hectares de pins, samedi, dans la commune de Saint-Marcel-Lès-Annonay, en Ardèche. 300 pompiers ont été mobilisés et 15 habitations ont dû être momentanément évacuées. Le feu a été fixé dans la soirée. 40 pompiers sont toujours sur place, car le risque de reprise reste élevé.
Partagés en deux groupes d’intervention, les soldats du feu inondent la zone pour noyer les possibles foyers. Les vents forts sont la principale source d’inquiétude. "Il n’y a pas de dégât, pas d’homme blessé, pas de maison détruite", affirme le capitaine Jérôme Ployon, soulignant que le pire a été évité. "Des habitations étaient menacées, il fallait le prendre en compte et c’était notre priorité."
"C'est un paysage de désolation"
Le bilan humain est certes satisfaisant, mais celui de la biodiversité l’est beaucoup moins : des prés et des forêts ont brûlé. Sur la colline, il ne reste qu’une terre noire. "Ce sont des arbres qui sont partis, certainement aussi des animaux chassés par le feu aussi", déplore Laurence Dumas, la maire de la commune, qui s’inquiète pour l’écosystème de la zone : oiseaux, chevreuils ou encore sangliers. "Cela touche beaucoup les habitants, c’est un paysage de désolation."
Laurence Dumas a surtout le sentiment d’un terrible retour en arrière : en 2000 un incendie avait aussi ravagé la région. A l’époque 1.500 hectares avaient brûlé.