Plusieurs incendies continuent de ravager les forêts un peu partout en France. Alors que les pompiers luttent pour fixer les feux, les acteurs du monde forestier se demandent déjà comment ils vont parvenir à reboiser les hectares brûlés. Tout d'abord, il faut définir s'il est possible de valoriser le bois brûlé en le vendant, pour financer en partie la nouvelle forêt. Car le reboisement a un coût, entre 4.000 et 5.000 euros par hectare dans l'Hérault, selon Francis Cros, président des communes forestières d'Occitanie.
Bien sélectionner les espèces à replanter
"C'est très variable. Il y a la protection des petites plantes, il faut mettre des filets. Il y a le prix également des essences à planter", explique-t-il sur Europe 1. C'est l'étape suivante : bien sélectionner les espèces à replanter, idéalement quatre ou cinq essences différentes, entre résineux et feuillus. Par exemple, des cèdres, des pins, ou encore des hêtres ou des châtaigniers.
Un choix déterminant pour la biodiversité
"Et puis, on espère qu'au bout de 30 à 40 ans, voire au-delà, l'évolution du climat fera qu'il y aura eu peut-être deux essences qui seront toujours présentes sur ces territoires", détaille-t-il. Un choix déterminant pour la biodiversité forestière, explique Anne-Lise Avril, responsable de la communication des projets forestiers chez Reforest'Action : "L'objectif, c'est vraiment de planter des arbres qui vont être à la fois adaptés aux climats de demain, dans un contexte de changement climatique, mais aussi aux conditions pédoclimatiques, c'est-à-dire aux conditions du sol et du climat spécifique à la région où se situe la parcelle."
Une diversité nécessaire, alors que près de la moitié de la forêt française est constituée d'arbre d'une seule essence selon l'Inventaire forestier national. Pour qu'une forêt retrouve son aspect pré-incendie, il faut compter entre 20 et 30 ans.