La montée des eaux se poursuit dans le Pas-de-Calais, et la tension monte également dans les communes de nouveau touchées par les intempéries, deux mois après. À Blendecques, où un gymnase a été transformé en centre d'hébergement d'urgence, Jean-Christophe Castelain, un adjoint au maire, a été agressé mercredi après-midi par un habitant de la commune. "En constatant l'eau qui montait, en essayant de rassurer un peu tout le monde, j'ai été agressé par une personne qui passait", relate ce dernier au micro d'Europe 1.
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"Des fois, on est fusillé du regard"
Cet adjoint au maire explique que les mots de l'agresseur "étaient surtout des reproches sur la municipalité, qu'on n'aurait pas fait des travaux qu'ils (les habitants) avaient demandé soit disant depuis des années". Dans ce moment de tension, "heureusement que des riverains ont maintenu la personne", raconte l'adjoint, pris à partie. "Il a fini par s'éloigner, et c'était une menace en partant. Il disait 'Castelain, je t'aurais'."
Jean-Christophe Castelain avait pointé cette montée des tensions. "Franchement, ça refroidit. J'avais déjà remarqué depuis les dernières inondations que le regard de certains était assez virulent. Des fois, on était fusillé du regard, etc. On comprend le désarroi, mais on fait le maximum pour eux", souligne-t-il, fataliste : "Malheureusement, l'eau, on ne peut pas la contrôler, qu'on soit élu ou pas." L'adjoint a porté plainte ce jeudi.