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Caroline Baudry / Crédit photo : Alain JOCARD / AFP , modifié à
Les obsèques de Philippine, 19 ans, retrouvée morte samedi dans le bois de Boulogne, se déroulent ce vendredi en la cathédrale Saint-Louis de Versailles, en présence de plus de 1.500 personnes. Tous sont venus accompagner le chagrin de la famille de cette jeune fille, tuée par un individu sous OQTF.

Un cercueil en bois clair porté à l'intérieur de la cathédrale Saint-Louis de Versailles. C'est là que se déroulent ce vendredi les obsèques de Philippine, cette étudiante de 19 ans retrouvée morte dans le bois de Boulogne, tuée par un Marocain de 22 ans sous OQTF

1.800 personnes se trouvent à l'intérieur de la cathédrale et environ un millier se trouvent à l'extérieur, sur le perron. Des dizaines de bouquets sont déposés en hommage et dans l'imposant édifice, des centaines de personnes sont installées. La voisine de la jeune fille, abattue devant la cathédrale, peine à trouver ses mots. "Elle allait à l'école avec mes enfants, c'était une fille pleine de vie... Je n'arrive pas à croire qu'elle n'est plus là. Elle aurait pu être sauvée si cette personne n'était pas sortie de prison".

"La France n'a pas su protéger cette jeune fille" 

Sur le banc du parvis, des badauds sont installés. "Je n'ose pas rentrer, mais je suis là pour exprimer mon soutien et mes émotions", confie la maman d'une jeune fille de 21 ans. "On ressent de la colère, de la tristesse... On ne peut pas se mettre à la place des parents, mais si on peut être là. La France n'a pas su protéger cette jeune fille, on se dit que ce ne sera pas la dernière et qu'il va y avoir encore puisque les choses ne bougent pas", ajoute-t-elle. Présent ce vendredi, cet homme est venu "par solidarité", tandis qu'un autre confie le sentiement d'avoir lui-même "perdu un proche". 

La cérémonie a duré 2h30 et a été ponctuée de prises de parole et de chants religieux. Ses camarades de l'Université Paris-Dauphine ont fait le déplacement, tout comme de nombreux scouts, entrés en tenue dans ce lieu de culte choisi par les parents. Une église où Philippine, catholique pratiquante, avait effectué sa confirmation. "Nous sommes là pour pleurer et prier. La justice fera son travail, mais ce n'est pas suffisant", a déclaré le père Grosjean, prêtre de la paroisse de Montigny-le-Bretonneux que fréquentait Philippine.