Le gouvernement a décidé de mettre fin à l'application d'alerte attentat SAIP pour smartphone, mise en place après les attaques de novembre 2015 et qui avait connu une série de bugs, a appris mardi l'AFP de source proche du dossier.
"Le contrat qui lie le ministère de l'Intérieur au prestataire se termine le 31 mai et ne sera pas renouvelé", a affirmé cette source, confirmant une information de RTL.
Plus de 900.000 téléchargements. "L'application a montré ses limites", a commenté la source, qui pointe notamment un certain nombre de bugs, comme le retard ou l'absence de déclenchement des alertes, comme le 23 mars lors de la prise d'otages à Trèbes. SAIP avait été téléchargé quelque 900.000 fois par des utilisateurs.
Pour remplacer cette application qu'un rapport du sénateur LR Jean-Pierre Vogel a jugée en août 2017 "défaillante", le ministère de l'Intérieur prévoit de miser sur les réseaux sociaux via des partenariats gratuits avec Facebook, Google ou Twitter.
"Les messages du ministère de l'Intérieur seront mis en avant en cas d'attaques terroristes ou de catastrophes naturelles", a souligné cette source qui souligne : "L'important est de sauver des vies."
Les autorités veulent s'appuyer sur Google, Facebook et Twitter. Les autorités vont ainsi pouvoir utiliser l'application "Safety Check" de Facebook pour diffuser des messages. Sur Twitter, un bandeau délivrera des informations en haut des lignes de tweets. Quant à Google, des messages du ministère de l'Intérieur seront mis en avant lorsque l'internaute tapera des mots-clés en lien avec l'événement.
Un compte twitter @Beauvau_Alerte sera par ailleurs activé, grâce auquel les futurs abonnés pourront recevoir les alertes.
Dans son rapport, le sénateur Jean-Pierre Vogel avait souligné "des défaillances nuisant à la fiabilité et à l'ergonomie de l'application". Celle-ci a "été conçue dans l'urgence" à la suite des attentats du 13 novembre 2015 et mise en place avant l'Euro de foot en juin 2016, "ce qui a nui à la qualité du produit final", avait jugé le parlementaire.