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avec AFP / Crédit photo : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
L'enseigne de vêtements Kiabi a confirmé vendredi avoir été victime d'une "fraude financière sophistiquée d'ampleur", qui ne remet selon elle "en aucun cas en cause" sa "solidité", après des informations de presse évoquant un détournement de fonds de 100 millions d'euros.

L'enseigne de vêtements Kiabi a annoncé vendredi avoir été ciblée par une "fraude financière sophistiquée d'ampleur", révélant un détournement de fonds estimé à 100 millions d'euros Selon Franceinfo, ces 100 millions d'euros se sont "volatilisés" des comptes de Kiabi, enseigne du nord de la France créée en 1978, qui fait partie de la galaxie Mulliez. Franceinfo a expliqué vendredi matin qu'une ancienne trésorière de l'enseigne de vêtements à bas prix avait été interpellée au mois d'août par la police judiciaire, à sa sortie d'un jet privé à l'aéroport de Figaro, en Corse-du-Sud.

Détails de la fraude et actions entreprises

"La trésorière a été mise en examen par le juge d'instruction et placée en détention provisoire le 18 août 2024", a précisé vendredi le parquet de Paris à l'AFP. Âgée de 39 ans et résidant en Floride, cette femme a été mise en examen pour "escroquerie et blanchiment en bande organisée". Les investigations ont révélé que Kiabi avait tenté de récupérer un investissement, mais a découvert que les fonds avaient mystérieusement disparu, utilisant une méthode connue sous le nom de "comptes rebonds".

"Nous avons immédiatement lancé toutes les actions nécessaires, y compris judiciaires, afin d'obtenir le recouvrement du montant de la fraude. Nous avons toute confiance dans le dénouement des actions menées par les autorités judiciaires et policières impliquées", a ajouté la direction. Kiabi a insisté sur le fait que cette fraude n'affecte pas la trajectoire financière de l'entreprise, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 2,2 milliards d'euros en 2023

Impact sur l'entreprise et le secteur

Malgré cette épreuve, Kiabi demeure l'une des rares enseignes à prospérer dans un secteur du prêt-à-porter en crise, où de nombreuses marques ont fait face à des difficultés financières. Avec un réseau de plus de 600 points de vente dans 28 pays, l'enseigne emploie environ 10.000 personnes, dont 6.000 en France. Les représentants des salariés ont exprimé leur surprise face à la situation, apprenant les détails de la fraude via les médias a indiqué à l'AFP Muriel Voldrich, déléguée centrale CGT et élue du CSE. Précisant qu'il est prévu de questionner la direction sur le sujet.

Alors que Kiabi continue de se battre pour maintenir sa position sur le marché, d'autres enseignes de prêt-à-porter, comme Camaïeu et San Marina, ont connu des issues tragiques, mettant en lumière la fragilité du secteur face à des défis économiques croissants tels que l'inflation, la pandémie et la concurrence accrue de la "fast fashion".