Le taux de pauvreté est resté stable en 2014 à 14,1% de la population, contre 14% un an plus tôt, la France comptant quelque 8,8 millions de personnes pauvres, selon une étude de l'Insee publiée mardi. Il s'agit des personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté monétaire de 1.008 euros par mois, seuil qui correspond à 60% du niveau de vie médian de la population. Le niveau de vie médian s'établissait en 2014 à 1.679 euros mensuels, ce qui signifie que la moitié de la population disposait d'un niveau de vie inférieur à ce montant, l'autre moitié d'un niveau de vie supérieur.
Chômeurs et familles monoparentales. La légère augmentation du taux de pauvreté constatée en 2014, de 0,1 point, n'est pas "significative d'un point de vue statistique", d'après les auteurs de l'étude, "compte tenu de l'incertitude inhérente à l'utilisation d'une enquête par sondage". Le "niveau de vie médian" des personnes pauvres s'est par ailleurs maintenu, atteignant 805 euros par mois en 2014, contre 806 euros en 2013 en euros constants. Sans surprise, les chômeurs et les familles monoparentales sont les plus touchées par la pauvreté. Ainsi, près de 37% des personnes sans emploi et 36% des personnes vivant dans une famille monoparentale vivent sous le seuil de pauvreté, contre un peu moins de 8% des retraités.
Le niveau de vie médian stagne. Plus généralement, le niveau de vie médian de l'ensemble de la population, de 20.150 euros par an, a poursuivi "la longue stagnation observée depuis 2008" au début de la crise. Mais après deux années de baisse, "les inégalités globales" se sont stabilisées en 2014. Les 10% de personnes les plus aisées ont vu leur niveau de vie "se dégrader", mais de façon "moins marquée qu'en 2013", tandis que les 10% de personnes les plus pauvres ont vu le leur se "stabiliser". Celles-ci ont un niveau de vie inférieur à 10.770 euros par an, quand les 10% les plus aisés ont un niveau de vie "au moins 3,5 fois supérieur, au-delà de 37.260 euros" par an.