Ce mardi matin, Europe 1 se penche sur les propositions du Rassemblement national (RN) pour l'Éducation nationale. Le programme présenté lundi par Jordan Bardella, candidat à Matignon, prévoit un "big bang de l'autorité" à l'école.
Regrouper les élèves perturbateurs dans des centres spécialisés
Ce "big bang" passe par l’interdiction du téléphone portable, le vouvoiement obligatoire, la poursuite de l'expérimentation de l’uniforme… Des mesures proches des idées du gouvernement actuel. Le RN souhaite également regrouper les élèves perturbateurs, harceleurs, radicalisés, dans des centres spécialisés. Des établissements qui s'appuieraient sur un dispositif existant, les classes relais, qui accueillent aujourd’hui les polyexclus de façon temporaire, ce qui demanderait beaucoup de moyens.
"C'est assez coûteux. Il faut un taux d'encadrement sans commune mesure avec ce qui existe dans un collège ou dans un lycée. Ça peut être très loin pour certaines familles donc il faut des internats", explique Jean-Rémi Girard préside le syndicat national des lycées et collèges.
Suspension des allocations ou des bourses en as de perturbations graves et répétées
Le Rassemblement national veut que la plus petite sanction possible en conseil de discipline soit l’exclusion temporaire de l’élève, avec la suspension des allocations ou des bourses en cas de perturbations graves et répétées. Dernière mesure phare : la fin du collège unique. Après un examen obligatoire en fin de CM2 pour passer au niveau supérieur, les 6e et les 5e suivraient les mêmes cours puis ceux qui n’auraient pas le niveau seraient dirigés vers des filières dites technologiques en 4e et 3e, des sortes de passerelle vers le bac professionnel. Aucune de ces mesures n’a encore été budgétée par le RN qui vise une enveloppe équivalente à celle de 2024 pour le ministère de l'Éducation nationale.