Législatives anticipées : pourquoi la «guerre civile» n’aura pas lieu… tout de suite 1:17
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William Molinié / Crédits photo : CARINE SCHMITT / HANS LUCAS , modifié à
Le RN et le NFP au pouvoir, et ce serait la "guerre civile", selon Emmanuel Macron… Stratégie de diabolisation, huile sur le feu, cette déclaration du chef de l’État a fait réagir. Mais qu’en est-il des vrais risques sécuritaires ? Du côté du renseignement, on n’évoque pas, à ce stade, d’hypothèses de guerre civile.

Interrogé dans le podcast "Génération Do It Yourself", Emmanuel Macron a fermement critiqué le Rassemblement national et La France insoumise dont les programmes conduiraient la France vers la "guerre civile". Finalement, un seul scénario est aujourd’hui quasiment acté. Ce n’est pas celui d’une guerre civile, mais bien de troubles à l’ordre public. Des manifestations pourraient dégénérer au soir des premiers et seconds tours. Des violences sur la voie publique attendues d’ailleurs quels que soient les résultats du scrutin, décrypte une source policière.

Membres de l’ultra-droite et de l’ultra-gauche pourraient s’affronter dans la rue, voire dégrader des symboles de l’État. Des individus très politisés, pour la plupart déjà identifiés qui chercheront certainement le chaos.

"Les dealers vont rapidement sonner la fin de la récré"

Est-ce que les banlieues s’embraseront si le RN parvient au pouvoir ? La question se pose, mais jusqu’à présent, force est de constater que les cités se sont rarement agrégées au calendrier de l’extrême gauche. Que ce soit pendant les gilets jaunes ou la réforme des retraites, les quartiers sont restés calmes. "Des voitures vont brûler, c’est sûr, mais les dealers vont rapidement sonner la fin de la récré", commente un policier.

Comme il y a tout juste un an, lorsque après huit jours d’émeutes partout en France, le coût des dégradations liées à ces violences urbaines avait été estimé par le Sénat à un milliard d’euros.