Des crèches, non, des santons, oui: le tribunal administratif de Lyon, saisi par la Ligue des droits de l'Homme, a donné raison vendredi à Laurent Wauquiez qui avait fait installer des crèches dans l'hôtel de région en 2017 en valorisant le travail d'artisans.
L'année précédente, ce même tribunal avait annulé l'installation d'une crèche de Noël à l'hôtel de région, en estimant que cet ensemble "méconnaissait le principe de neutralité en l'absence de caractère culturel, artistique ou festival". Mais, en 2017, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a mis en avant les métiers d'art et les traditions santonnières régionales. Saisi à nouveau par la Ligue des droits de l'Homme, le tribunal administratif a donc cette fois rejeté son recours: "L'installation de crèches de Noël dans l'hôtel de région ne méconnaît pas le principe de neutralité", a estimé la justice.
La découverte des métiers d'art pour les enfants. Ainsi, le tribunal "note que l'exposition présente aussi quatre vitrines de crèches réalisées par des maîtres artisans et créateurs de santons haut-savoyard, altiligérien, ardéchois et cantalien et comprend également des panneaux illustrant le travail du santonnier à travers les étapes de la fabrication d'un santon". Enfin, il relève que "plusieurs ateliers ont été organisés pour la découverte des métiers d'art, à destination, en particulier, des enfants".