Le compte à rebours a commencé. Dans moins de trois semaines, les Français afflueront dans les supermarchés en quête des meilleurs produits pour célébrer le réveillon. Stars incontestées des menus de fête, le champagne et le foie gras s'inviteront sur toutes les tables. Mais comment bien les choisir ? Sylvie Metzelard et Antoine Heantjens ont livré leurs précieux conseils dans "Bienfait pour vous".
Comment trouver la meilleure bouteille de champagne ?
1. Tester beaucoup de champagnes
C’est tout d’abord une question de goût. Il n’y a pas vraiment de réponse tranchée quant à la qualité du champagne. Il faut tester un certain nombre de champagnes pour savoir lequel nous plaît vraiment.
2. Privilégier les champagnes millésimés
Il existe trois catégories de champagne : les millésimés, les non millésimés et les assemblages. Un champagne millésimé est un champagne qui correspond à la récolte d’une seule année. C’est comme le vin classique, où l’année est presque toujours écrite sur la bouteille. Mais, pour le champagne, indiquer une année est une exception. En général, on mélange plusieurs années de récolte de raisins pour obtenir un champagne. Et on cherche à obtenir le même produit tous les ans, contrairement au vin pour lequel on essaie de faire ressortir une année par un caractère particulier. Le champagne millésimé est donc l’exception des champagnes car il n’y a pas de mélange.
3. Sur les bouteilles, on voit écrit blanc de blanc ou blanc de noir.
C’est une histoire de cépage. Le cépage, c'est la variété de raisin. Les blancs de blanc sont issus exclusivement de cépages blancs. Donc, pour le champagne, il s’agira majoritairement de chardonnay, alors que le blanc des noirs, il est issu de cépages noirs, en l'occurrence la majorité : des pinots noirs et des pinots meuniers. Ce sont des cépages noirs qui sont à chair blanche. Donc si vous voulez presser sans les laisser macérer, ça va vous faire un champagne blanc.
4. Choisir son champagne en fonction du moment de dégustation
La dégustation du champagne a beaucoup évolué. Avant, on le consommait au dessert. Maintenant, il est très présent à l’apéritif. Les champagnes millésimés ont un style un peu plus vineux et s’accordent donc bien avec le repas. Deux millésimés sortent du lot : le champagne 2012 et le 2015, qui ont été deux très belles années. Mais, il y a aussi des années qui ont été moins bonnes mais pour lesquelles les producteurs ont très bien travaillé.
5. Ne pas exclure les champagnes de grands distributeurs
Le prix de la bouteille de champagne n’est pas forcément un gage de qualité. Certaines marques de distributeurs, comme Monoprix, Carrefour ou même Lidl ont leur propre champagne et s’en sortent très bien. De plus en plus de distributeurs recrutent des experts et des œnologues, ce qui fait monter en qualité leur cave.
Comment bien choisir son foie gras ?
1. Prendre en compte la texture
Les gens aiment le foie gras un peu ferme. Il faut aussi qu'il ait un goût prononcé et qu’il ne soit pas trop salé. Il y a d’ailleurs des foies gras qui ont été pénalisés parce que trop salés et/ou trop mous. L’aspect du foie gras rentre également en compte : il ne doit pas être trop clair et le gras ne doit pas trop se voir.
2. Choisir un foie gras français
Depuis quelques années, on trouve dans nos supermarchés des foies gras provenant de Bulgarie et de Hongrie. Autant privilégier un foie gras français, en circuit court.
3. Privilégier le label rouge
C’est un réel gage de qualité. Ce label donne un cahier des charges plus contraignant pour l’agriculteur. Evidemment, un foie gras label rouge est plus cher car le coût de production est plus élevé. Pour un foie gras classique, le canard peut être abattu dès 90 jours contre 102 jours pour un foie gras label rouge. Pour le label rouge, le temps de gavage est aussi réduit à 10 jours contre 12 pour un canard classique. Quelle que soit la catégorie de produits, il y a des critères de dégustation pour le label rouge, ce qui en fait une valeur sûre pour le consommateur.
4. Ne pas se fier au prix
Comme pour le champagne, le prix du foie gras n’est pas forcément un gage de qualité. Dans le numéro spécial foie gras et champagne du journal 60 millions de consommateurs, les personnes interrogées ont placé en queue de peloton le foie gras Fauchon, 267 euros le kilo. Alors qu’ils ont plébiscité un foie gras d’un producteur qui coûte seulement 118 euros le kilo.
5. Ne pas oublier la souffrance animale
Si certains éleveurs français affirment qu'un gavage sans souffrance est possible, il ne faut pas oublier que cette pratique, de plus en plus controversée, reste interdite dans la très grande majorité des 28 pays de l'Union européenne. Seules la France, la Hongrie, la Bulgarie, l'Espagne et la Belgique en produisent. En dehors de l’Union Européenne, le Canada et la Chine sont les deux principaux producteurs de foie gras. La France reste à l’origine d’environ 75% de la production mondiale et reste de loin le premier consommateur.