À 11 heures, Gérald Darmanin présentera le dispositif de sécurité déployé pour le réveillon de la Saint-Sylvestre. Les effectifs mobilisés pourraient être de taille, le ministre de l'Intérieur prévient depuis un mois sur un risque élevé d'attaques terroristes.
Un dispositif qui sera peut-être déployé sans une partie des policiers municipaux qui ont maintenu leur préavis de grève pour le 31 décembre. Les grévistes demandent une revalorisation de leur salaire et de leur retraite. Problème : dans de nombreuses petites communes, la police municipale est souvent la seule à assurer la sécurité pendant le réveillon.
L'une des soirées les plus tendues de l'année
Entre les incivilités dues à l’alcool, les feux d’artifices sauvages, et les voitures incendiées, le 31 décembre est considéré avec le 14-Juillet par le ministère de l’Intérieur comme l’un des soirs les plus agités de l’année. Les 24.000 policiers municipaux français déployés sur tout le territoire sont donc une force de sécurité d’appoint extrêmement utile pour le maintien de l’ordre, le soir de la Saint-Sylvestre.
Si 60% des policiers municipaux devraient se mettre en grève, les zones où aucune force de sécurité n'est présente ne devraient être touchées, selon Thierry Colomar, président de la Fédération nationale des policiers municipaux de France. "Les agents qui se mettent en grève le font dans des endroits, dans des villes, dans des communes où on est certain que les forces étatiques vont pouvoir les remplacer. Il est évident que là où il n’y aura pas de patrouilles de police nationale ou de patrouilles de gendarmerie, les collègues sont invités à ne pas suivre la grève afin de pouvoir assurer la sécurité des citoyens", indique-t-il.
Le mouvement doit se poursuivre. Les syndicats des policiers municipaux sont déjà appelés à une journée d’action devant les préfectures régionales le 3 février prochain.