Logement, alimentation insuffisante... La Fage alerte sur la qualité de vie des étudiants

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Le logement, premier poste de dépenses, concentre la majorité des préoccupations des étudiants (Archives). © Thibaut Durand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP / Crédits photo : Thibaut Durand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le premier syndicat étudiant, la Fage, a présenté ses doléances, résultats d'une consultation auprès de milliers d'étudiants. Le logement, premier poste de dépenses, concentre la majorité des préoccupations des étudiants, suivie de l'alimentation insuffisante de bon nombre d'entre eux.

Cherté des logements, mauvais état de certaines résidences universitaires, des restaus U éloignés des campus et surtout fermés le soir et le weekend : la Fage, premier syndicat étudiant, a présenté mercredi ses doléances, résultats d'une consultation auprès de milliers d'étudiants. Le logement, premier poste de dépenses, concentre la majorité des préoccupations des étudiants.

Des résidences universitaires critiquées pour l'état dégradé de leur bâti

La consultation menée par la Fage auprès de quelque 7.500 jeunes au dernier trimestre 2023 montre l'insuffisance de l'offre Crous : 37% des étudiants qui n'ont pas pu décrocher une chambre universitaire aimeraient en avoir une (58% en Ile-de-France, où le loyer moyen payé par les étudiants est de 700 euros).

Sur l'ensemble de la France, le Crous propose 173.430 places, pour 2,93 millions d'étudiants, dont 675.400 boursiers, selon la Fage. Pour autant, les résidences universitaires sont parfois critiquées pour l'état dégradé de leur bâti. La consultation de la Fage a reçu quantité de témoignages en ce sens. Un étudiant à Lille évoque par exemple "une invasion de cafards" dans sa résidence, "des chauffages dysfonctionnels" et "un matelas qui moisit".

Alimentation insuffisante de bon nombre d'étudiants

Autre point noir souligné dans l'étude de la Fage, l'alimentation insuffisante de bon nombre d'étudiants, un phénomène qui s'est accru ces derniers mois en raison de l'inflation qui a grignoté les budgets déjà serrés. Faute d'argent, certains ne peuvent pas se nourrir ailleurs qu'au restau U (où les repas sont facturés 1 euro pour les boursiers et les personnes précaires qui en font la demande et 3,30 pour les autres, selon le ministère de l'Enseignement supérieur). Mais ces restaus U sont parfois loin des lieux d'études de certains jeunes et surtout ne sont parfois pas ouverts le soir et le week-end.

"19% des étudiants ne mangent à leur faim", affirme le syndicat. Qui réclame les repas à 1 euro pour tous les étudiants et l'ouverture soirs et weekends. "Comment attendre des étudiants qu'ils puissent réussir dans leur parcours quand ils se couchent le ventre vide ?", s'est interrogée Maëlle Nizan, présidente de la Fage, lors d'une conférence de presse mercredi. "La précarité, c'est le premier facteur d'échec académique", a souligné la responsable. Selon elle, "on ne veut plus parler de précarité étudiante mais de pauvreté étudiante".