Les éboueurs employés par la métropole de Lyon, en grève depuis le 19 mars, ont repris le travail vendredi, tandis que leurs homologues du privé qui opèrent à Lyon et Villeurbanne poursuivent leur mouvement, ont indiqué des sources concordantes.
Les négociations ont abouti jeudi soir à une fin du conflit entre la métropole de Lyon et les agents territoriaux chargés de la collecte des ordures ménagères, qui avaient levé dès lundi soir le blocage de l'usine d'incinération de Rillieux-la-Pape, puis mercredi ceux de l'usine de Gerland et des différents dépôts.
Augmentations de salaire et recrutements
Les grévistes ont accepté la proposition de la métropole consistant notamment en une augmentation comprise entre 82 euros et 159 euros bruts mensuels ainsi que le recrutement de vingt éboueurs avant le 1er juillet, selon un porte-parole de la métropole.
Les ordures seront exceptionnellement ramassées durant le week-end et ces heures supplémentaires seront payées, a-t-on ajouté, en précisant que le décompte des jours de grève sur les salaires serait étalé sur un an. Dans les rues, "il faudra une semaine pour que tout revienne à la normale", prévient-on à la métropole.
Les éboueurs privés toujours en grève
Le mouvement des éboueurs n'est pas pour autant totalement terminé à Lyon puisque la grève lancée par un collectif d'agents territoriaux le 19 mars s'est étendue depuis mardi aux éboueurs de l'entreprise privée Pizzorno Environnement, délégataire de la collecte dans plusieurs arrondissements de Lyon et dans les communes voisines de Villeurbanne, Bron et Vaulx-en-Velin. Une réunion de négociation avec la direction de Pizzorno Environnement avait échoué mercredi après-midi, selon Frédéric Leschiera, du syndicat Sud-Transport. "La direction ne veut rien donner", avait-il dénoncé à l'issue de cette rencontre. La DRH de Pizzorno, Laurence Goin, avait fait valoir que les négociations annuelles obligatoires (NAO), qui s'étaient achevées le 15 mars, avaient accordé notamment 2,1% d'augmentation pour l'ensemble des salariés.